À Cannes, les investisseurs disent ce qu’ils pensent du Calaisis

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Le Calaisis en miniature. Les professionnels sont nombreux à se pencher au dessus de la maquette. Quelle vision ont-ils de ce territoire, qui fait souvent l’actualité pour ses difficultés économiques et la situation migratoire ?

Quelle image avez-vous du Calaisis ? C’est la question que nous avons posée ce jeudi aux professionnels venus visiter le stand de Calais Promotion. Spontanément c’est le potentiel du Calaisis qui est mis en avant. Sa façade littorale, ses plages, le cap Blanc-Nez. Un « beau territoire » traversé par les trente millions de passagers du transmanche. Un chiffre qui est sur beaucoup de lèvres, sur le stand. « Le Calaisis est une zone de flux importante, synonyme de bons investissements. Je pense qu’il y a une vraie dynamique », explique Antoine Salamé, responsable du développement commercial pour Retail Invest, qui passe rapidement sur l’actualité calaisienne. Sa société s’intéresse de près à la zone commerciale sur le boulevard de l’Europe à Coquelles.

Directeur du groupe Financière Duval pour le secteur nord-est, Jean Gadenne partage cette vision optimiste. Pour le palais des congrès de Calais, il portait le projet présenté par le cabinet Arc Ame. Candidat déçu puisque c’est le projet du groupe Rabot Dutilleul qui a eu la faveur des élus du Calaisis (notre précédente édition). Aujourd’hui, il continue de regarder avec intérêt les évolutions du projet de parc d’attraction et celui du golf de Sangatte. Pour lui, le territoire a un bel avenir. À condition que Calais sache raconter « une belle histoire » et s’ancrer dans son histoire, à travers notamment ses liens avec l’Angleterre. « Le palais des congrès, il faut en faire le palais du sud de Londres. Le Calaisis bénéficie de beaucoup de flux mais le paradoxe c’est que les gens ne restent pas. Pour garder ces personnes, il faut que, techniquement, la ville, la sortie du Tunnel, la sortie des ports fonctionnent comme Ikéa avec des chemins obligatoires. » Même enthousiasme de la part d’Andrew Hobson, architecte heureux du cabinet Arte Charpentier, puisque qu’il a dessiné le projet retenu par Cap Calaisis. « J’adore cette ville. C’est une ville mythique pour moi, qu’on voit arriver à l’horizon on vient en bateau. C’est les portes de l’Europe. »

Pour ces deux financeurs du Crédit agricole entreprises (Nord de France), c’est l’immobilier qui souffre le plus à Calais. La problématique des migrants n’y est pas étrangère. Mais pour eux aussi, le Calaisis a une carte à jouer s’il crée les liens avec l’Angleterre avec son passé. Comme l’a fait Arras.

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