Cergy-Pontoise : Aren’Ice, paradis de la glace en construction
La patinoire géante de l’agglo ouvrira en novembre 2016.
La construction de l’Aren’Ice suit son cours. Les premiers coups de patin sont prévus en novembre 2016.
Le chantier de l’Aren’Ice ne patine pas. Lundi dernier, la première pierre de la super patinoire de Cergy-Pontoise a été coulée dans le béton par Eric Duval, PDG du Groupe Financière Duval. Un geste symbolique puisque la construction de l’équipement est lancée depuis janvier 2015. Implantée sur une plaine des Linandes résolument tournée vers le sport, entre le stade Salif-Keïta, le siège de la Ligue de tennis du Val-d’Oise et l’institut Diambars et son concept d’éducation par le sport, l’Aren’Ice sera la vitrine du hockey sur glace hexagonale. Et Cergy sa capitale.
Concerts et spectacles
La super patinoire hébergera sous son toit le siège de la fédération de hockey-sur-glace ainsi que son centre national comme le rappelle Eric Duval. C’est en novembre 2016, dans un an et demi, que l’Aren’Ice rompra définitivement la glace. Et essuiera ses premiers coups de patin. Ceux des hockeyeurs de l’équipe de France, alors en pleine préparation des championnats du Monde de hockey, programmés en mai 2017. L’Aren’Ice proposera deux patinoires aux normes internationales. La première sera dotée de 3 000 places, la seconde de 300 places. Mais l’équipement ne sera pas réservé à l’élite du patin. Le grand public pourra aussi y fendre la glace et délaisser la vieillissante patinoire de Cergy-Préfecture, promise à la désaffection. Les Jokers, le club de hockey de Cergy, le club local de patinage ou les écoliers cergyssois disposeront également de créneaux horaires élargis. «On va doubler l’accueil des scolaires, du grand public et des sports de glace», se félicite Dominique Lefebvre, le patron Ps de l’agglo cergypontaine. L’Aren’Ice sera d’ailleurs ouverte onze mois sur douze, de septembre à juillet, à tous les amateurs de glisse. Ponctuellement, la patinoire géante se transformera en salle de concerts de 4 500 places ou deviendra le théâtre de grandes manifestations sportives. Coût de ce bijou de technologie modulaire : 44 millions d’euros subventionnés à hauteur de 25 millions par la Région Ile-de-France, l’agglo cergypontaine et le centre national de développement du sport. Le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de l’équipement ont été confiés à l’Ucpa sous la forme d’une délégation de service public (Dsp) longue de 20 ans. Un choix condamné par les élus Pcf-Front de gauche et la droite cergypontaine, incarnée par le député-maire de Pontoise (lire ci-dessous), mais totalement assumé par Dominique Lefebvre. «Ce projet représente un coût pour les finances publiques locales mais il va générer des recettes fiscales. L’Aren’Ice s’inscrit dans le cadre de la Zac des Linandes qui développera un pôle commercial et un écoquartier de 1 500 logements. Aujourd’hui, la patinoire de Cergy-Préfecture nous coûte 1,5 million d’euros par an, l’Aren’Ice nous coûtera 3,4 millions d’euros par an (dans le cadre de la Dsp, soit près de 70 millions d’euros au total : Ndlr). Cet écart de 2 millions sera comblé par les recettes fiscales produites par les impôts de entreprises et des ménages. Pour ce quartier et pour l’agglo, c’est un investissement d’avenir. Le raisonnement de Philippe Houillon n’a pas de sens. À terme, l’Aren’Ice ne coûtera pas beaucoup plus cher que la patinoire de Préfecture et nous disposerons d’un équipement structurant.» Un argumentaire qui ne convainc pas les pourfendeurs du projet, certains que le palais de la glace à la mode cergypontaine est synonyme de gouffre financier qui rime, en ces temps de restrictions budgétaires, avec, au mieux, indécence, au pire, folie mégalo. Ils le jurent : l’Aren’Ice finira par coûter très très cher à l’agglo cergypontaine. Et à l’ensemble de ses habitants, de Pontoise jusqu’à Cergy.