Le Progrès (Lyon)
Mardi 24 mars 2015
Economie et Finance Entreprise Finance Industrie
BOURSE. Le baromètre PROGRES des valeurs régionales : 147,60
Gérard Perrier à Saint-Priest : les voyants sont au vert
C’était attendu. C’est fait. Le cap des 5 000 points a été atteint puis dépassé par le CAC 40 la semaine dernière. Mais les marchés sont redevenus calmes, malgré l’annonce de la Réserve fédérale américaine (FED) de ne pas toucher à ses taux directeurs. L’institution a cependant laissé la porte ouverte à une possible hausse du loyer de l’argent mais sans pour autant annoncer de date, laissant les marchés dans l’expectative et les rumeurs. L’indice des valeurs régionales recule légèrement et peu de valeurs connaissent des mouvements remarquables, mis à part Boiron (médicaments homéopathiques, Messimy).
La société vient d’annoncer des résultats en hausse, malgré un effritement de son chiffre d’affaires (CA). Le résultat net a progressé de 8,1 % à 89,4 M euros sur la base d’un CA de 609,7 M euros, en baisse de 1,3 %. L’entreprise versera un dividende de 1,50 euro par action, contre 1,20 euro l’année précédente. Dans un communiqué, Boiron a annoncé poursuivre « avec confiance et ambition son implication dans le développement de l’homéopathie ». Compte-tenu des aléas géopolitiques, le groupe a également indiqué rester « prudent » pour ses perspectives en 2015 ».
Mais qu’est-il arrivé à Gérard Perrier ? Ce spécialiste de la conception, de la construction et de la maintenance d’équipements électriques, électroniques et d’automatismes industriels fait d’ordinaire dans la discrétion. Mais bientôt, il sera difficile de le rater : le groupe se fait construire un nouveau siège social de 1 200 m 2 sur la nouvelle zone d’activité « Air Parc » développée par le groupe Financière Duval de l’homme d’affaires Eric Duval, près de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
Un choix logique, explique le co-président du groupe, Grégoire Cacciapuoti : « L’emplacement est central : nous avons un total de 18 établissements dans le monde, dont une dizaine en Rhône-Alpes où travaillent un millier de personnes sur les 1 500 du groupe ». Et puis, le groupe était à l’étroit dans son fief historique de Saint-Priest, dans l’Est Lyonnais. Car la croissance est là, avec un chiffre d’affaires supérieur aux attentes, à 148 M euros (+3,5 %). Il a été porté par la croissance de son pôle énergie (+10 %), englobant les services au secteur de l’énergie et notamment au nucléaire. Et aussi par l’acquisition, fin 2014 d’Idem, un assembleur sur site d’équipements (CA : 4,5 M euros) qui a une clientèle, précise François Perrier, l’autre co-président, « de grands sites industriels lorrains comme Saint-Gobain PAM, Tata Steel et EDF ». Le 25 mars, le groupe publiera ses résultats 2014. Ils devraient être bons. La situation financière de la société s’est améliorée au cours de l’an passé : la trésorerie nette dépasse les 21 M euros. Le groupe, dont le cours a progressé de 5,8 % depuis janvier, reste, en bourse, à un cours raisonnable : il ne vaut que 14,3 fois ses résultats attendus pour 2015…
Patrick Berthier
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