Le français, qui exploite déjà 181 résidences de vacances, mène une politique soutenue de développement. Il compte augmenter de 10 % ses capacités d’accueil cette année.
Difficile, en France, de s’imposer sur le secteur des résidences de tourisme, déjà bien occupé par des groupes phares comme Pierre et Vacances (160.000 lits), Lagrange (48.000 lits) et VVF Vacances (40.000 lits). C’est pourtant ce segment qui a été ciblé par le français Odalys, créé il y a maintenant sept ans.
Le groupe exploite 181 résidences, soit près de 70.000 lits. Les actifs immobiliers appartiennent à des investisseurs privés et institutionnels et sont gérés et commercialisés par Odalys. Celui-ci souhaite poursuivre son développement à un rythme soutenu pour réduire son écart avec ses concurrents.
Le groupe avait racheté en 2003 les Domaines du Soleil (1.300 appartements). Durant l’été, il procédera à seize inaugurations qui lui permettront d’accroître ses capacités d’accueil de 7.000 lits (+ 10 %). Au total, l’hébergeur, qui accueille plus de 1 million de clients, attend une croissance de 15 % de ses ventes cette année par rapport à un volume d’affaires de 92 millions d’euros en 2005. Le bénéfice avant impôts l’an dernier s’est inscrit à 5,5 millions, et cette année François Mariette, président d’Odalys, table sur un résultat de 6,5 millions.
Nombreux projets. Contrairement à ses rivaux, Odalys s’intéresse à différentes formules d’hébergement, de la résidence classique à la résidence club offrant une animation. Cette formule enregistre la plus forte demande, constate François Mariette. Sous la même marque, le groupe propose aussi une offre haut de gamme de résidences de prestige, des hôtels 3 et 4 étoiles et des locations de villas et chalets de standing. Odalys développe également de l’hôtellerie de plein air (location de mobil-homes dans des campings équipés).
Pour pallier son manque de notoriété, François Mariette affirme vendre ses séjours environ 25 % moins cher. Dernièrement, Odalys a étudié le dossier VVF mais n’a pu mener le projet à terme, car il s’est retrouvé en concurrence directe avec Groupama, qui détient 49 % de son capital au côté de la Financière Duval qui réunit Éric Duval et François Mariette, majoritaires avec 51 % du capital. Or Groupama – via Finama Private Equity -, associé à la Caisse des dépôts et consignations, a racheté VVF.
Pour autant, Odalys ne manque pas de projets. Il étudie des opérations de rénovation de châteaux qui seraient ensuite transformés en résidences et s’intéresse aussi à des formules d’hébergements en centre-ville.
