La Sagesse : 36 logements dans l’ex-clinique. Dinan (22)– CFA Grand Ouest
Le Télégramme, le 11 septembre 2015
Après avoir rénové le garde-meubles du château de Versailles ou l’hôtel de Plouër à Dinan, sa ville natale, Christophe Barillé achève la rénovation de l’ex-clinique de la Sagesse, pour 5 M€
La rue de la Garaye prend un sacré coup de jeune depuis quelques années. Après la construction de 68 logements neufs au sein du parc du comte de la Garaye, terminée en 2013, la réhabilitation des anciens bâtiments du couvent et de la clinique de la Sagesse est en partie achevée.
Les 26 logements de la partie la plus visible, derrière l’église Saint-Malo, ont été livrés en juin. Trois autres bâtiments, d’anciennes dépendances du couvent situées rue de la Sagesse, sont transformés en dix autres logements qui seront terminés en juin 2016. L’ancien couvent des Filles de la Sagesse, fondé au XVIIIe siècle et agrandi durant le XIXe, était devenu une clinique en 1938, alors qu’il servait surtout de lieu de retraite pour les Soeurs de la congrégation. Les bâtiments de la clinique de la Sagesse étaient vides depuis 2009, date du regroupement près de l’hôpital des deux cliniques privées de Dinan. Le promoteur Jean- Claude Quintin avait alors tout racheté avant de chercher un associé pour s’occuper de la partie ancienne.
Un natif de Dinan à la baguette depuis Paris
Il l’a trouvé en la personne de Christophe Barillé, Dinannais de naissance et P-DG du groupe parisien de promotion immobilière François 1e r, spécialisé dans la rénovation de bâtiments situés dans les « secteurs sauvegardés » des villes de France.
Ce n’est pas le premier projet dinannais pour Christophe Barillé. Son groupe a ainsi rénové l’hôtel de Plouër, près de l’entrée des Cordeliers, dans la Grand’Rue, en 2010 ; ou encore l’ancienne tannerie aux boiseries rouges du bas de la rue du Jerzual, en 2012. Le groupe François 1e r s’est également distingué en rénovant l’ancien garde-meubles du château de Versailles, un projet de 82 logements à 60 M€.
Retour à l’essence originelle
Pour l’ancienne clinique, le groupe a investi près de 5 M€ et s’est associé à l’architecte Olivier Haslé. « On a enlevé toutes les “greffes” fonctionnelles contemporaines pour restaurer l’ensemble en se rapprochant de ce qu’était le bâtiment originel. On a notamment fait des recherches iconographiques pour redonner l’essence de ce bâtiment, conçu à l’origine pour faire office de logements, explique Christophe Barillé. Les 26 logements, qui vont du T2 au T4, ont été totalement vendus il y a plus de deux ans. La plupart des propriétaires ont mis leur logement en location, l’immeuble commence à se remplir. »
Ce programme immobilier a bénéficié de la loi Malraux de 1964. « Dans l’esprit de Malraux, qui voulait protéger les centres historiques, nous avons travaillé selon les prescriptions de l’architecte des Bâtiments de France. Cela donne lieu à une petite économie d’impôt pour les investisseurs. Grâce à quoi ce bâtiment revit, resplendit, sachant qu’on a fait travailler beaucoup d’entreprises locales », conclut Christophe Barillé.
Gwen Catheline
Ça bouge du côté de l’ancien Magasin Vert
Il y a du mouvement dans la rue Gambetta, sur le terrain de l’ancien Magasin Vert, transféré dans la zone Cap Rance, à Taden, en 2010. Deux projets immobiliers pourraient voir le jour sur les quelque 6.500 m2 de terrain. Un précédent projet d’habitation qui avait obtenu un permis de construire en 2013, a été abandonné et « ne verra pas le jour », précise la mairie. Son promoteur, le P-DG de la Société Foncière du Connétable, n’a pas souhaité nous répondre.
36 logements pour seniors
À la mi-août, un nouveau permis de construire a été délivré à la société CFA Grand Ouest, autorisant l’édification d’un immeuble de 36 logements à destination des personnes âgées, le long de la rue Gambetta. « Il nous reste des étapes à franchir au point de vue juridique et financier. On espère lancer la construction l’an prochain », précise le chargé de projet chez CFA Grand Ouest du groupe Financière Duval fondé et dirigé par Eric Duval.
Sur la même parcelle, un autre projet distinct est à l’étude, une résidence d’habitation familiale cette fois, qui comprendrait 30 à 40 logements donnant sur la rue Charles-Beslay (derrière le centre social). Un pré-projet a été étudié en mairie, mais la demande de permis n’est pas déposée et cet immeuble ne devrait sortir de terre qu’après le premier.