Cliquer ici pour télécharger l’article
Jean-Yves Guerin; jyguerin@lefigaro.fr
18 mai 2010
(c) Copyright 2010 Le Figaro.
Promoteur à l’origine, le groupe s’est notamment fait une place sur le marché du tourisme.
IMMOBILIER Qui est le numéro deux des résidences de tourisme en France ? Odalys, avec 100 000 lits. Le leader des golfs dans l’Hexagone ? NGF, avec 23 parcours.
Dans les deux cas, il s’agit de filiales de Financière Duval, un groupe sans grande notoriété. Mais si elle cultive plutôt la discrétion, cette PME a fait du chemin depuis sa création à la fin des années 1970. En 2009, elle a réalisé un excédent brut d’exploitation de 23 millions d’euros pour 310 millions de chiffre d’affaires. Et elle table cette année sur un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros avec un excédent brut d’exploitation de 32 millions.
Éric Duval, président de Financière Duval, a un credo : « Ne pas faire que de la promotion immobilière mais ajouter d’autres cordes à notre arc comme l’investissement. » C’est en privilégiant ce modèle que le groupe s’est d’abord développé dans les centres commerciaux. Par exemple, à Poitiers, CFA, la filiale de financière Duval, a fait construire début 2009 un hypermarché Auchan et une galerie marchande de 55 000 m². Et elle a acheté les murs des moyennes surfaces de la galerie commerciale. L’année dernière, elle a aussi livré un gros centre commercial à Fort-de-France où elle était à la fois promoteur et investisseur. Résultat, CFA gagne de l’argent et compte réaliser cette année un chiffre d’affaires de 150 millions.
Ouvertures de maisons de retraite médicalisées
Avec la marque Residalia, Financière Duval s’est positionnée sur les maisons de retraite médicalisées. Là aussi, elle est à la fois promoteur, exploitant et investisseur. Residalia, qui compte 17 Ehpad, réalise un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros. Elle va continuer à ouvrir de nouveaux établissements (huit cette année) et table sur un chiffre d’affaires de 80 millions en 2014
Mais toute règle supporte des exceptions. Dans les résidences de tourisme (163 millions d’euros en 2009), Odalys n’est qu’exploitant. « Nous sommes très bien positionnés en prix, nos résidences sont récentes et nous vendons énormément par le canal des comités d’entreprise », affirme Éric Duval, qui envisage des développements de 5 000 à 7 000 lits par an, en France mais aussi en Espagne et en Italie. Autre niche investie par Odalys : les villages de mobile-homes. Ainsi, à Port-Camargue, il en a installé 750. Enfin, outre sa position dans le golf, le groupe propose désormais aux propriétaires de bateaux de les « ranger » dans un port à sec. La preuve qu’innovation peut aussi rimer avec PME.
