À quelques jours de la décision du Conseil d’État, les tenants du projet “Espace Révolution” espèrent une issue favorable et rapide.

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Le Conseil d'État rendra prochainement son avis sur le projet Espace Révolution eric duval

 

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Haute Vienne; Limoges

Limoges Ouverture, mercredi 15 octobre 2014, p. Pop87-11
Le Conseil d’État rendra prochainement son avis sur le projet Espace Révolution

Les recours ? « De mauvais procès ! »Bloqué depuis 2012 par un premier recours*, puis un second déposé devant le Conseil d’État, le programme Espace Révolution (prévu sur le site de l’ancienne clinique Chénieux) pourrait avancer rapidement, si un avis favorable est donné à la poursuite du projet. Une hypothèse probable : lors de l’audience, qui s’est déroulée le 8 octobre, le rapporteur public a enjoint les juges du Conseil d’État à rejeter le recours déposé par les sociétés Jeanre et Ventadour, propriétaires de magasins Intermarché.Réponse dans une ou deux semaines La décision devrait intervenir d’ici une à deux semaines. Une longue attente pour les tenants du dossier. « J’attends la décision de la justice, on suit ça de très près », souligne Patrick Merlin, directeur général de la Polyclinique de Limoges. Et pour cause : « Cette décision est importante sur le plan financier, mais aussi pour les salariés et les actionnaires ».

Si le site vacant de l’avenue de la Révolution appartient encore à la société anonyme Chénieux immobilière, « une promesse d’achat a déjà été signée » par le promoteur CFA Atlantique, filiale régionale du Groupe Financière Duval présidé par Eric Duval.

Estimée à environ 5 millions d’euros, sa vente « permettra de rembourser les 3,9 millions d’euros de crédit qu’il reste à payer pour le site de la Révolution, et le reste sera réinvesti dans la fusion des trois cliniques, donnant naissance à la Polyclinique de Limoges ».

Et d’ajouter que cette fusion laisse deux friches : Chénieux et dans quelque temps, le Colombier.

« J’ai donc une certaine responsabilité dans le réaménagement de ces territoires », ajoute Patrick Merlin, qui décrit l’Espace Révolution (voir encadré) comme « un beau projet, porté par des gens sérieux. Ce sont de mauvais procès qui ont été faits ! »

Autre bonus lié à la vente de l’ancienne clinique Chénieux : « On enlève une charge de 900.000? de trésorerie par an, qui correspond au gardiennage, aux impôts et taxes ».Contacté récemment et dans l’attente de l’avis, le promoteur CFA Atlantique (dont le siège est basé à Merignac en Gironde) reste réservé, et précise simplement que si le Conseil d’État accordait son autorisation, « un délai complémentaire serait nécessaire pour faire valider définitivement le financement du projet auprès des banques, et pour permettre de commencer les travaux ».De son côté, Vincent Léonie, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, se dit plutôt « confiant » sur l’issue, expliquant : « Si l’avis est favorable, on ne peut que se réjouir que le projet soit lancé et remplace une friche industrielle ! »Point d’étape avec les services de l’urbanisme Un point d’étape a d’ailleurs été réalisé la semaine dernière entre l’équipe de CFA Atlantique et les services de l’urbanisme. « Une fois la décision rendue et si elle est favorable, le promoteur souhaite intervenir rapidement, sûrement dès le début 2015 », note l’adjoint. Dans ce cas et après la vente, les bâtiments de l’ancienne clinique seront rasés, et des fouilles archéologiques périphériques réalisées. Une première étape qui devrait s’échelonner sur 6 à 9 mois. Il faudra ensuite compter environ deux ans, avant que le projet – d’un coût estimé à environ 60 millions d’euros – ne sorte finalement de terre.(*) Déposé devant la commission nationale d’aménagement commercial (Cnac).Estelle Rosset estelle.rosset@centrefrance.com © 2014 Le Populaire du Centre. Tous droits réservés.

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