ECONOMIE – L’épilogue de dix ans de conflit et le soulagement pour les commerçants
Mise à prix, 4180000 euros, la galerie commerciale de Courtine a été adjugée cinq millions d’euros, hier après-midi au tribunal de grande instance d’Avignon.
Oliver Ash, gérant de la société Tortue 1, filiale de Richmond participation, à qui a été adjugée la galerie commerciale de Courtine, n’a rien dévoilé de son projet. Soit finalement la mise à prix de départ, mais qui n’avait pas été atteinte lors de la première vente aux enchères, le 17 octobre dernier. La galerie avait alors été adjugée 3,8 millions à la société SCCV Avignon développement. Un promoteur derrière lequel se cachait en fait l’un des deux copropriétaires de la galerie, Eric duval.
«On est contents d’avoir un propriétaire. Enfin.», commentait à l’issue de l’audience Michèle Faure, commerçante. Deux candidats en lice
Oliver Ash, gérant de la société Tortue 1, filiale de Richmond participation, à qui a été adjugée la galerie commerciale de Courtine, n’a rien dévoilé de son projet. Hier, il a affronté, par le biais de son avocate, MHuc-Beauchamps, du cabinet Volfin à Avignon, un nouveau candidat, représenté par MAnne Gils.En moins de deux minutes, les deux avocates ont surenchéri jusqu’aux 5 millions, MGils ayant le dernier mot.
«On est contents d’avoir un propriétaire. Enfin.», commentait à l’issue de l’audience Michèle Faure, commerçante. La galerie de Courtine a été adjugée à la société Tortue 1, une filiale de Richmond participation, une SARL créée en 2000 et basée à Levallois-Perret. Quel est le projet? Le gérant, Oliver Ash, n’a rien voulu en dire.
Mais quel qu’il soit, les commerçants sont satisfaits. «On est contents d’avoir un propriétaire. Enfin.», commentait à l’issue de l’audience Michèle Faure, commerçante dans la galerie depuis quinze ans.Seulement une douzaine sont encore en place dans cette galerie fantôme qui compte 48 boutiques, jouxtant le magasin Carrefour.
Elle avait été rachetée, en 2003, 11 millions d’euros par la SNC Retiro. Mais un an plus tard, les deux actionnaires, Alban Cooper et la Financière Duval, étaient rentrés en conflit, entraînant un abandon et une désertification de la galerie et donc, aussi, une dépréciation du bien. Alors, malgré les inconnues sur le projet, «on souffle» assure Michèle Faure.
D’autant qu’hier s’est tenue la dernière enchère «sous réserve, bien sûr, que l’adjucataire paye le prix» expliquait Jean-Christophe Leroy, avocat poursuivant la vente et représentant l’administrateur de la galerie.
Mireille MARTIN
