Odalys poursuit l’expansion de ses résidences et s’apprête à changer de mains

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afp eric duval

Solidement ancré dans le paysage des résidences de tourisme, Odalys poursuit son expansion avec un chiffre d’affaires de 239,3 millions d’euros l’an dernier, en hausse de 12,8%, et devrait changer d’actionnaire principal, la Financière Duval souhaitant céder sa participation de 75%, a appris l’AFP vendredi.

Odalys exploite 328 résidences, résidences-clubs, appart’hôtels, hôtels et mobil-homes et a accueilli 2,3 millions de vacanciers l’an dernier, soit 100.000 de plus qu’en 2012.

Le groupe a clos son exercice fin septembre sur un bénéfice net de 4,65 millions d’euros, en hausse de 11%, a indiqué à l’AFP le PDG d’Odalys, François Mariette.

L’année 2014 sera celle d’un tournant puisque l’actionnaire de longue date Financière Duval veut se désengager, a indiqué son président Eric Duval à l’AFP.

« Nous sommes entrés au capital en décembre 2000 et après 14 ans, nous souhaitons céder nos 75% et nous renforcer sensiblement dans le secteur des résidences médicalisées, où nous avons 28 résidences avec Residalya. C’est un arbitrage tactique », a-t-il dit.

La Financière Duval, qui a diverses activités immobilières et commerciales, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 550 millions d’euros. Odalys est sa seule participation dans le secteur du tourisme, hormis l’exploitation de 45 golfs.

« Un mandat vient d’être confié à la banque Lazard. Odalys a atteint un niveau de maturité important, avec de beaux résultats et près de 120.000 lits gérés. On peut compter notamment sur l’intérêt de groupes étrangers », a dit M. Duval.

Il entend boucler cette cession d’ici la fin de l’année.

Virage vers l’international

Un souhait partagé par le patron d’Odalys, qui espère profiter de ce changement capitalistique pour prendre un virage plus international. « L’objectif est de trouver un partenaire qui nous donne vraiment une vocation internationale, qu’il s’agisse d’un fonds ou d’un partenaire industriel », a dit François Mariette.

Objectif: « sortir de l’Hexagone et gérer à l’avenir également des établissements à l’étranger ». « Mais pour cela, il faut être accompagné financièrement. Pour l’instant, on a certes une expertise de la commercialisation en Espagne et en Italie mais on ne gère rien là-bas », a souligné M. Mariette.

Odalys n’est propriétaire d’aucune résidence qu’il exploite – mais il détient çà et là des locaux collectifs, des restaurants et quelques appartements. « J’aimerais essayer d’exporter ce modèle à l’étranger », a dit M. Mariette.

En 2013, le groupe a ouvert 15 nouveaux établissements.

Il prévoit 7 nouvelles résidences de tourisme en 2014: deux à la mer (Pornichet et Poggio Mezzana en Corse), deux à la campagne (Chinon et Paradou dans les Alpilles), une résidence urbaine à l’automne à Dijon et deux résidences Prestige à la montagne en décembre (Flaine et Arc 1800).

Odalys compte aussi inaugurer deux nouvelles résidences étudiantes à Tours et Perpignan en septembre, après en avoir déjà ouvertes trois à Aix, Lyon et Marseille.

Dans un contexte plutôt difficile pour bien des opérateurs de tourisme, le groupe a bien résisté en 2013.

« L’hiver a été bon mais on a souffert en avril et en juillet – sur la façade atlantique nous n’avons pas fait les résultats espérés. Août a été conforme aux attentes et septembre très bon », a expliqué François Mariette. « Ce sont les résidences-clubs qui ont tiré le reste ».

L’année 2014 a plutôt bien démarré mais les Belges ont un peu manqué à l’appel sur la première quinzaine de février et les élections municipales pénalisent les ventes pour la fin mars, a dit M. Mariette.

Environ 40% de la clientèle d’Odalys est étrangère, et même 60 à 65% dans les 14 résidences Prestige avec « des Russes de plus en plus nombreux », a-t-il souligné.

Depuis fin 2012, Odalys détient aussi 51% du distributeur Voyages Loisirs, qui réalise un volume d’affaires de 60 millions d’euros. « Nous avons passé un accord qui prévoit qu’on puisse acquérir le reste du capital de Voyages Loisirs en 2016-2017 et il n’y a pas de raison qu’on ne le fasse pas », a dit M. Mariette à l’AFP.

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